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Gestion piscicole (génétique)

 

[ Localisation ] – [ Objectifs ] – [ Description ] – [ Maîtrise d’ouvrage ] – [ Coût / Financement ] – [ Calendrier ]

Localisation


Sur l’ensemble des communes du bassin des Sorgues

 


Objectifs


fario_sorgue1La Fédération de pêche et le Conseil Supérieur de la Pêche du Vaucluse ont missionné, en février 1995, le laboratoire du génome et des populations de l’université de Montpellier pour la réalisation d’une étude génétique sur les Truite fario de la Sorgue amont.
Les prélèvements ont été réalisés à Fontaine de Vaucluse, près de la résurgence, où aucun alevinage n’avait été effectué depuis plusieurs années, et à L’Isle sur la Sorgue (Sorgue Nord). Afin de connaître les caractéristiques génétiques des poissons apportés par alevinages, une station de référence a été réalisée au niveau de la pisciculture des Fontanelles, à L’Isle sur la Sorgue.

Cette analyse, réalisée par la méthode des allozymes, avait notamment apporté les conclusions suivantes :

  • les caractéristiques génétiques des truites fario de pisciculture avaint été classique, c’est à dire qu’elles comprennaient un faible taux de gènes méditerranéens ;
  • le peuplement en truite fario de Fontaine de Vaucluse avait été purement méditerranéen. Cette souche sauvage est digne d’une protection active. Il fallait en particulier veiller à ce qu’elle ne soit pas « polluée » génétiquement avec des truites d’élevage ;
  • seulement 60 % du peuplement à L’Isle sur la Sorgue avait gardé son origine sauvage. Les truites fario étaient donc fortement influencées par les souches de pisciculture.

Dix ans après, le Syndicat Mixte du Bassin des Sorgues a souhaité dresser un 2ème bilan et évaluer, dans l’espace et dans le temps, le niveau et la dynamique de brassage génétique entre la truite fario de souche locale et les Truites fario déversées dans les Sorgues médianes.

Cette étude permet de mieux apprécier la qualité piscicole des Sorgues vis à vis du peuplement en Truite fario de souche locale et, en parallèle, d’évaluer les conséquences sur le plan piscicole de la reconnexion de biefs par la mise en place de dispositifs de franchissement piscicole.

 


Description


truite_piscicultureLe Syndicat Mixte du Bassin des Sorgues s’est associé à la Fédération de pêche du Vaucluse pour l’échantillonnage des truites fario (pêches éléctriques) et au laboratoire spécialisé de l’Université Montpellier II et du C.N.R.S. pour les analyses génétiques.

L’analyse génétique a été accomplie par la méthode des micro-satellites sur un morceau de nageoire caudale. Les truites échantillonnées ont pût ainsi être relâchées dans le milieu naturel après le prélèvement.

Afin de pouvoir comparer les résultats obtenus avec ceux de l’étude de 1995, une analyse complémentaire a été réalisé sur une des stations.

En 2005, l’analyse génétique a été effectué sur 6 stations de mesure réparties sur les secteurs en 1ère catégorie piscicole de la Sorgue amont, de la Sorgue de Velleron et de la Grande Sorgue, auxquelles s’ajouter une station de référence dans la pisciculture produisant les sujets lâchés dans les Sorgues.

En 2007, compte tenu des aléas de captures (étiage cinquantaire, nombre de truites prélevées trop faible), seules 4 stations sur les 6 prévues ont été analysé, réparties sur la Sorgue de Velleron sur les secteurs en 1ère catégorie.

 


Maîtrise d’ouvrage


Syndicat Mixte du Bassin des Sorgues.
Partenariat avec la Fédération de pêche du Vaucluse pour la réalisation des pêches électriques.

 


Coût / Financement


Budget : 15 000 € TTC

graph_financ_genetique

 

 


Calendrier


Réalisation des pêches électriques fin septembre – début octobre 2007, puis analyse des échantillons en laboratoire. Sortie du rapport final en mars 2008.

 

 

Conclusion de l’étude :

Les résultats des analyses à deux ans d’intervalle nous donnent une image encourageante de la situation du cheptel de truites des Sorgues, et que le risque d’ybridation n’est pas notable. Cependant, ce constat devra être confirmé par des analyses complémentaires.

En particulier, une nouvelle campagne d’échantillonnage pourrait résolument explorer les zones plus aval afin de savoir jusqu’à où s’étend la prédominance de la souche naturelle méditerranéenne. Une synthèse des repeuplements anciens et surtout récents, leur type et leur quantité, a permis de mettre en évidence que la majorité des opérations de déversement concernait des truites stériles.

A quelques exceptions près, la présence de la truite méditerranéenne autochtone est très forte et permet d’envisager une gestion patrimoniale qui va dans le sens de toutes les recommandations internationales de protection de la biodiversité (Conférence de Rio sur l’environnement et le développement en 1992).

Dans la majorité des cas analysés en France et à l’étranger par le laboratoire de l’Université Montpellier 2, la présence de formes atlantiques (de pisciculture) en zone méditerranéenne se traduit par une majorité d’hybrides rendant impossible un retour à l’état initial (= peuplement purement méditerranéen). Ici, les échantillons présentant le plus de formes atlantiques (Bras Nord et surtout Velleron) sont composés de truites méditerranéenne et de truites atlantiques, mais pas d’hybrides. Ceci est la marque de déversements récents de truites domestiques, nées en pisciculture, n’ayant pas participé aux reproductions naturelles. Cette présence est donc probablement réversible à la simple condition de ne pas poursuivre ces déversements.
De plus,

Il a été démontré dans de nombreuses zones (Orb, rivières côtières des Pyrénées Orientales…) que l’impact des repeuplements était négligeable en terme de densité de truites pêchables, mais que cette pollution cumulative pouvait arriver, en quelques décennies, à bouleverser le peuplement en truites d’une rivière. Le réseau des Sorgues semble être un excellent candidat pour concilier les pratiques halieutiques et la préservation d’un patrimoine naturel de très grande valeur.

Tout ceci tend à prouver que la gestion des truites des Sorgues se suffirait d’une protection du milieu afin de lui garder son fort potentiel d’acceuil, mais que l’introduction de quelque stade que ce soit est inutile, à l’exception des déversements de truites portions stériles, pour stimuler l’ouverture de la pêche en avril.

 

Télécharger le bilan final 2008 (1.7 MB)

 

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