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La Flore des berges

motocross_vignLa ripisylve : que aequo ?

La végétation des bords des cours d’eau est également appelée ripisylve. Elle est en fait composée de trois types de végétation, appelées  » strates « , à savoir les plantes herbacées, les arbustes et les arbres.

Cette végétation est indispensable au bon fonctionnement du cours d’eau en assurant les fonctions suivantes :

  • réservoir biologique,
  • maintien des berges,
  • ombrage du cours d’eau,
  • épuration des eaux souterraines,
  • prévention des crues.

ripisylve_amont_lowLa ripisylve des Sorgues

La ripisylve des Sorgues est très atypique dans la région méditerranéenne. En effet, on y trouve des espèces qui sont habituellement présentes sur des cours d’eau medio-européens comme le Frêne, l’Orme et l’Aulne.

 

Pour bien comprendre l’originalité de cette situation, il faut savoir que la végétation naturelle de tous les cours d’eau évolue spontanément des stades dits pionniers (avec une végétation à bois tendre – type peuplier blanc – qui s’installe sur des milieux  » vierges ») vers les stades matures dits « climaciques » avec des essences à bois durs. Ce phénomène est appelé « succession écologique ». Or, dans la région méditerranéenne, la plupart des cours d’eau connaissent régulièrement des crues torrentielles qui décapent véritablement toute la végétation et cette dernière n’a donc pas « le temps » d’évoluer vers les stades climaciques et régresse régulièrement vers la « case départ » c’est-à-dire les stades pionniers. Par ailleurs, la présence régulière d’assecs sur ces cours d’eau, associé aux rigueurs du climat méditerranéen, limitent fortement le développement de la végétation et donc son évolution vers les stades plus mâtures.

 

Mais la Sorgue, pourtant située au cœur de la région provençale, échappe à la règle ! En effet, le débit relativement régulier de la rivière, y compris au plus fort de l’été, associé à l’absence de crue torrentielle a permis à la végétation d’évoluer sur de longues périodes et permettre ainsi l’installation d’essences climaciques ou pré-climaciques.

Ainsi, la ripisylve des Sorgues est en fait une forêt galerie à peuplier blanc qui a évolué vers des stades plus matures à orme et à frêne (avec un faciès à aulne glutineux). On note aussi la présence ponctuelle de chênaie pédonculée-ormaie, qui constitue le stade ultime de l’évolution d’une végétation naturelle de bords de cours d’eau.

Les principales espèces de la ripisylve des Sorgues

Les essences naturelles d’arbres les plus présentes dans la ripisylve des Sorgues sont les suivantes :ripisylve_aval_low

– l’aulne glutineux [+ de détails]
– le frêne oxyphylle [+ de détails]
– l’ormeau [+ de détails]
– le peuplier blanc [+ de détails]
– le peuplier noir [+ de détails]
– le saule blanc [+ de détails]
– le saule cendré [+ de détails]
– le saule pourpre [+ de détails]
– le noyer [+ de détails]
– le chêne pédonculé [+ de détails]
– le noisetier [+ de détails]

Fiches botaniques disponibles dans notre section Téléchargements.

Le platane, bien que très implanté, ne figure pas dans cette liste puisqu’il s’agit d’une essence hydride (obtenu par croisement de 2 essences naturelles), plantée massivement au XIXe siècle. [ en savoir + sur le platane ].

Dans le cadre de la démarche Natura 2000, une cartographiée très détaillée des boisements de la ripisylve des Sorgues a été réalisée par un botaniste du Conservatoire Botanique National de Porquerolles (approche phyto-sociologique ).

Télécharger la carte de la végétation (1.94 MB)

 

Pour découvrir les différentes flores associées au réseau des Sorgues…
La flore aquatique | La flore des berges | La flore des prairies humides | La jussie | Le cas particulier du platane