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La Jussie

La jussie a été importée d’Amérique du Sud à la fin du XIXème siècle, pour la décoration des bassins d’agrément et des aquariums. Depuis les années 1990, cette plante amphibie prolifère dangereusement sur les rivière française. Depuis le 2 mai 2007, icon un arrêté ministériel interdit sa commercialisation, son utilisation et son introduction dans le milieu naturel (58.15 KB).

Description

Classe : Dicotylédones
Famille : Onagraceae
Genre : Ludwigia

D’avril à mai / juin (selon les conditions climatiques), la plante forme des rosettes (feuilles rondes et d’un vert brillant) à la surface de l’eau, reliées par de longues tiges souples. Cette période correspond à une phase d’expansion. De juillet à octobre, les feuilles s’allongent et de grandes fleurs jaunes à 5 pétales éclosent de part et d’autres des tiges aériennes.

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Quand les conditions sont favorables, la jussie forme des herbiers très denses voire inextricables.

 

Les fleurs de la jussie, d’un jaune très lumineux, peuvent dépasser 5 cm de diamètre.

 

Pourquoi la jussie est-elle une plante envahissante ?

La jussie se développe dans les eaux calmes et peu profondes. Elle n’a besoin que d’un sol humide et d’une exposition ensoleillée ou de mi-ombre. Elle possède ainsi une grande capacité d’adaptation, de colonisation et de prolifération importante. Elle peut doubler sa biomasse en seulement 2 à 3 semaines !

Il est très difficile de se débarrasser de la jussie. En effet,

  • ses racines peuvent s’enfoncer jusqu’à 3 m dans le sol ;
  • même si le gel peut détruire les parties aériennes ou semi-immergées, il suffit d’une partie de rhizome protégé par la boue pour que la plante survive ;
  • la dissémination des rhizomes*, par les ragondins par exemple, favorise la prolifération de la jussie ;
  • en plus de sa floraison et d’une reproduction par germination, la jussie se multiplie facilement par bouturage naturel à partir d’un fragment de tige ou de feuille qui régénère une plante entière ;
  • les animaux herbivores dédaignent cette plante ;
  • les méthodes de régulation de la jussie sont peu concluantes (grandes difficultés pour l’arrachage du fait du bouturage ; méthodes chimiques peu efficaces à long terme…).

La jussie sur les Sorgues

Des repérages montrent que la jussie apparaît sur l’aval des Sorgues (Sorgue de Velleron) en plus ou moins grande quantité, en fonction des années :

  • en 2001, environ 70 m2 ont été identifiés sur un bras mort de la Sorgue de Velleron, en amont du pont Naquet ;
  • l’été 2002, aucune trace de jussie n’a été repérée ;
  • en 2003 et 2004, la jussie est réaparue aux mêmes endroits et aux mêmes proportions qu’en 2001 ;
  • en 2005, de nouveau, aucune trace de jussie ;
  • en 2006, plusieurs gros foyers et des secteurs avec une forte dissémination ont été identifiés;
  • en 2007, année d’étiage sévère, une densité moindre est observée mais plusieurs gros foyers persistent;
  • depuis 2008, un faible taux de reprise est observé. En effet, les conditions hydro-climatiques sont peu favorables au développement du végétal (hauteur d’eau importante dû à des crues printanières) .
Le Syndicat Mixte du Bassin des Sorgues a mené dès 2001 diverses actions visant à réguler l’expansion de la jussie (voir la partie « La gestion de la Sorgue>Préserver et réhabiliter les milieux naturels »). De plus, il poursuit chaque année ses campagnes de repérage.

 

Pour découvrir les différentes flores associées au réseau des Sorgues…
La flore aquatique | La flore des berges | La flore des prairies humides | La jussie | Le cas particulier du platane